dimanche 8 août 2010

Les Hauts Plateaux du Vercors (suite)

Bonjour ami(e)s lecteurs !
Ce post arrive un peu plus tard que prévu, et pour cause ! Je passe de plus en plus de temps dans le Vercors car j'ai perdu la trace de la femelle et du jeune Chevêchette que je suivais...
Ce week-end, je passerai voir vos blogs respectifs, c'est promis !

Pour commencer, un peu de végétal avec une orchidée que je n'avais encore jamais observé. Il s'agit de l'Epipactis pourpre noirâtre. Haute de 20 à 60 cm, son odeur vanillée est très agréable.
Sa floraison s'étend de mai à juillet dans des biotopes très variés (pleine lumière à mi-ombre, du niveau de la mer à 2000m...). En France, il s'agit d'une espèce protégée en Basse-Normandie, dans le Centre, la Haute-Normandie, en Poitou Charente et dans les Pays de la Loire.
Les variations de couleur des fleurs sont assez rares.
Voici un Lys très présent mais hélas en fin de floraison. J'aurai voulu le photographier avant mais je n'avais jamais le bon objectif ! Je vous présente donc le Lys martagon.
Les papillons sont également nombreux sur les Hauts-Plateaux avec notamment le superbe Paon du jour. Je n'avais encore jamais pu l'observer en plaine, et c'est avec plaisir que j'ai pu le trouver à 1500 m d'altitude.
Ce papillon est très répandu partout en France et sa chenille est particulièrement facile à trouver : elle affectionne les orties sur lesquels sa couleur noire ressort bien !

Mais place maintenant à la star des papillon. Ce que le Gypaète barbu est au rapace, et le Sabot de Vénus aux orchidées....je vous présente l'Apollon ! En France, il n'est présent que dans les Alpes et les Pyrénées, de mai à août en une seule génération.
On trouve ce grand papillon (dont les ailes ont une longueur de 35 à 42 mm) dans les prés humides, et les bords de torrent, des étages subalpins/alpins. Il est surtout présent entre 1800 et 2200 m d'altitude.
L'un des prédateurs les plus fréquent de ces beaux papillon est sans doute l'araignée. Voici la belle vorace en photo...Il s'agit de l'Epeire des bois (merci Chantal74 !)
(pas de meilleures photos...désolée !)
Et voici une photo de son bel abdomen. Ses motifs sont vraiment superbes.
Le Circaète Jean-le-Blanc est très présent sur la réserve. Planant haut dans les airs, puis se posant à la cime d'un épicéa pour repartir au raz du sol.
Voici une petite séquence reconstituée sur ce superbe rapace.
Il arrive :
Se pose :
Puis repart :
Pour terminer, voici le milieu dans lequel évolue le Circaète, du moins pour la zone des Hauts Plateaux.
(cliquez pour agrandir ce panorama)
Et je vous présente le Grand Veymont. Culminant à plus de 2 000m je ne suis encore montée au sommet....mais c'est à venir !

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Les Hauts Plateaux du Vercors

Bonjour à tous,
aujourd'hui, je vous propose quelques photos glanées au fils de mes sorties à la recherche des Chevêchettes. Le réserve des Hauts Plateaux se caractérise par son relief karstique et l'absence d'eau. On y trouve la plus vaste forêt de Pins à crochets des Préalpes calcaires. Mais la grande majorité des forêts sont tout de même constituées d'épicéas.
Durant ma recherche des petites chouettes, j'ai pu faire quelques photos du milieu qu'elles affectionnent. Il est constitué d'une vielle forêt avec de nombreuses loges de pic et de petites clairières. Voici quelques exemples :
Comme je vous l'avais dit précédemment, les Chevêchettes nichent dans les cavités de Pic épeiches abandonnées. Voici la photo de l'entrée du nid qu'à utilisé la famille que je suis en ce moment :
Je vous propose maintenant quelques nouvelles des Chevêchettes.
Comme vous le savez, la femelle et 2 de ses jeunes avaient été équipés d'émetteurs (permettant le suivi). L'un des jeunes (JB) a déjà perdu le sien ! Il ne me reste donc qu'à suivre les deux individus restant.

La femelle reste à proximité du nid mais elle chasse durant de longues heures... Elle est donc toujours en mouvement. Ainsi, depuis plus d'une semaine j'ai pu détecter sa présence mais je ne l'ai pas encore vu...

Pour ce qui est de son jeune (JA) il est lui à la recherche d'un nouveau territoire. Il y a une semaine, je l'avais localisé loin du nid, à plus de 700m et depuis plus de nouvelles....Il est partit loin... Mais demain, opération à grande échelle dans le réserve (avec l'aide des gardes, de la LPO et de l'INRA) pour retrouver cette Chevêchette !

En attendant, voici quelques photos prisent quand je pouvais encore les voir, il y a une semaine :
Un brin de toilette à présent ! Et oui la propreté est très importante, surtout quand on mange des campagnols bien saignant^^
Et après on peut recommencer à se salir !
J'ai pu approcher Pistache d'assez près, ce qui a donné lieu à ce portrait. Sympa non ?
D'ailleurs, dans la série des portraits, il y a également cette photo :
Et pour finir, rien ne vaut la Chevêchette dans une ambiance crépusculaire :
Dans la semaine, je publierai un second post, toujours sur la réserve des Hauts Plateaux. En effet un billet n'est pas suffisant pour parler du Circaète, de l'Apollon....mais j'en ai déjà trop dit !
A bientôt !
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dimanche 1 août 2010

Sortie aux libellules : quelques belles surprises

Bonjour à tous, pour changer un peu des oiseaux, je vous propose le résumé photographique de ma sortie aux libellules. Il y a quelques jours, un matin (comme pour la plupart des mes balades), je suis partie à pied de chez moi pour une sortie d'environs 1h30. Le chemin m'emmène vers des champs de luzernes, un ruisseau, un sous-bois de chênes et le fameux petit étang. C'est dans ces lieux que je fais 80% des photos de libellules prisent sur ce blog.

Mais revenons à ma fameuse balade.Premier insecte à croiser ma route ce matin là, un papillon. Il décide de se cacher derrière des baies. Saurez-vous le reconnaître ?
Il s'agit d'un Tabac d'Espagne. Je crois bien n'avoir jamais assez fais attention aux motifs du revers de ses ailes. Aviez-vous déjà remarqué cette bande mauve ?
Et puis, plus j'avance dans ma balade, plus j'observe de libellules. Cela commence avec un Sympétrum sanguin (apparemment un mâle immature mais cela demande confirmation).
Espèce très commune à basse altitude, ce sympétrum n'est nulle par menacé.
Et puis, au détour d'un buisson, près du ruisseau, j'ai pu rencontrer un Cordulégastre annelé. Une grande première pour moi, je n'ai jamais observé des libellules de cette famille !
(mâle de la sous-espèce immaculifrons)
En France, cette sous-espèce n'est présente qu'à l'Est du Rhône, dans les Alpes du Sud et sur la marge méditerranéenne. L'espèce Cordulégastre annelé (toutes sous-espèces confondues) figure en classe 5 de la Liste Rouge française.
Sur cette superbe observation, je continue ma balade. Direction l'étang maintenant.
Une autre belle surprise m'attendait ! A peine arrivée, j'aperçois 4 mâle Anax empereurs se voler après, se poser, se re-envoler... Une vraie frénésie et surtout une belle prise. Il s'agit là encore, de mes premiers Anax !
Hélas, ils se posaient toujours dans des endroits impossibles d'accès...J'ai donc dû me contenter de les photographier en vol...ce qui n'est déjà pas si mal !
Près de l'eau, les orthétrums étaient également présents. Voici un Orthétrum brun (mâle) :
Les mâles de cette espèce défendent un territoire sur 1 à 10m de rives durant 3 jours en moyenne....mais cela peut parfois être le cas pendant 3 semaines consécutives.
Et voici un Agrion à larges pattes (mâle). Assez peu présent ce jour là, je n'aurai vu que 3 mâles...
Sur ces belles observations, je décide de rentrer par le même chemin. Retour au ruisseau, et là encore de jolies prises !
Voici madame Sympétrum sanguin :
La belle s'est parfaitement laissée approchée...Ce qui a pu me permettre de faire ce portrait :
Puis, elle décida de changer de posture et de support. Là aussi, belle photo :
Et cette sortie se termina sur une dernière observation : un Gomphe à pinces. Hélas, cet individu étant une femelle, je n'ai pas pu identifier la sous-espèce (car on ne peut les distinguer que grâce à la lame supra-anale des mâles).
Les femelles de cette espèce restent généralement cachées et sont difficiles à observer... En 1 an (date de début de ma passion pour les lib.) je n'ai vu que des femelles ! Je dois alors être sacrément changeuse..Toutefois j'aimerai maintenant voir les légendaire pinces du mâle ^^

Je sais que parmi "mes" lecteurs, certain attendent désespérément un post qui n'arrive jamais assez souvent (je pense par exemple à Jean-Michel). Je ne peux que m'excuser du manque de régularité de mes post, mais je vous assure néanmoins que je fais de mon mieux !

Je profite également de ce post pour vous annoncer que Noushka m'a invité à publier des post (ah bon, parce que j'ai le temps ?^^ Non, je plaisante !) sur un blog collectif consacré aux libellules. Il s'agit de Libellules de France et d'ailleurs.
Passionnés d'odonates, je vous invite à mettre ce blog dans vos favoris !
A bientôt mes ami(e)s

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mercredi 28 juillet 2010

Sortie aux guêpiers (suite)

Bonjour à tous,
comme convenu, voici la suite de ma sortie aux Guêpiers d'Europe. Y étant allée le matin (de 7h30 à 10h), les observations intéressantes ce sont succédées ! Tout d'abord, un autre oiseau, bien différent des guêpiers : la Bergeronnette grise.
Il y a apparemment eu une nichée à proximité durant le printemps, et c'est ainsi que j'ai pu photographier ce juvénile. A noter qu'il était sur la même branche que 3 guêpiers, il n'y a eu aucune altercation.
Pour continuer dans les "petits" oiseaux, voici un Rougequeue noir femelle passant à proximité des nids de guêpiers. Toujours aucun problème. Il me semble que dans les environs proches, une nichée de rougequeues à également vue le jour !
Mais ne croyez pas que je n'ai vu que des oiseaux ! Par chance, j'avais pris sur moi mon objectif macro (f/105) et j'ai pu tirer le portrait à ce très beau phasme. Je n'en avais encore jamais vu !

Son corps d'allumettes est impressionnants ! Cet insecte a des déplacements très lents, il est loin de partir en un éclair lors d'une séance photos improvisée !Un autre insecte maintenant, tout aussi intéressant. Il s'agit d'une Empuse au stade juvénile, on l'a nomme donc Diablotin. Merci à Lucie, Christophe, Bruno, Noushka pour la détermination !
On ne dirait peut-être pas comme ça mais cette mante mesurait 3cm de hauteur maximum !
Le mimétisme avec son environnement est impressionnant !
Et voici une jeune mante, sa taille d'environ 1cm la rendait difficile à photographier. D'après Lucie, il s'agirait de la Mante décolorée (Ameles spallanziana) :
La séance photo autour de cet insecte fût moins reposante qu'avec le phasme. En effet, cette mante sautait dés qu'elle se sentait menacée, à la manière d'une araignée sauteuse !

Et enfin, pour finir ce post, je vous propose un oiseau mythique, du moins pour moi ! J'ai nommé la Huppe fasciée. Des années que je lui cours après, que je l'observe sans jamais pouvoir la photographier !!
Et bien durant cette sortie aux guêpiers, la huppe a décidé de me rendre visite. Elle s'est posée quelques (courte) minutes au pied de la falaise, cherchant de quoi se mettre sous le bec.
Pas évident à photographier, j'étais placée en haut de la falaise !
Et puis la Huppe repart bien trop vite à mon goût !! Si vous voulez observer cet oiseau, vous n'avez que jusqu'à octobre au maximum !
Et voilà pour cette sortie bien remplie !! Cela prouve (s'il y avait besoin) que les escapades matinales sont bien souvent les meilleures en terme d'observations !

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