dimanche 19 septembre 2010

Ambiance....

Le post du week-end sera (hélas) rapide. Je n'ai que quelques minutes pour poster un message que j'espère intéressant. Comme vous l'aurez compris, il n'y aura pas beaucoup de contenu écrit...

Au début du mois, je me suis rendue à la forêt de Saou. Là, un étang particulièrement intéressant mérite le déplacement. Mais ce ne sont pas les libellules ou les grenouilles que je vous montrerai aujourd'hui...Non, ce sera plutôt les photos d'une chasseuse.
L'ambiance dégagée par cette prédatrice en contre-jour me plait particulièrement. Ses grands yeux couleur café au lait sont superbes !
Voici le même individus sous un autre angle :
Seules ses impitoyables pinces sont éclairées...la photo est tout de suite plus "sauvage" !
Je vous laisse donc sur cette mante photographier dans deux ambiances bien différentes ! Bonne semaine à tous.

PS : j'ai poster un message sur le blog collectif Libellules de France et d'Ailleurs. N'hésiter pas à y faire un tour et laisser un commentaire à l'occasion !
Au week-end prochain avec un post plus riche en informations. Merci à tous pour votre fidélité !

Un coup d'œil sur mon site web naturaliste ? vue-nature.fr

vendredi 17 septembre 2010

Absence

Bonjour à tous,
Comme vous l'aurez remarqué, cela fait deux semaines que je suis totalement absente de la blogosphère. Et oui, c'est la rentrée !

Je n'avais pas imaginé être aussi occupée et cela ne va pas s'arranger... Je me suis même demandé si je n'allais pas fermer ce blog... Mais toutes les rencontres avec mes ami(e)s blogueurs et l'envie de partager mes quelques photos et connaissances naturalistes m'ont fait abandonner cette idée.

J'ai donc trouvé une alternative.
Je publierai un message tous les week-end et serais absente en semaine. Samedi et dimanche seront donc consacrés aux sorties photos, à la rédaction de post et aux passages sur les autres blogs natures.
Voici le programme, en espérant que vos commentaires seront toujours aussi nombreux !

C'est la seule solution à peut près viable que j'ai trouvé pour continuer à faire vivre ce blog. Rendez-vous tous les week-end !
Merci de votre patience et à bientôt.
En attendant le post de ce week-end, voici une Zygène (en cours d'identification).

Un coup d'œil sur mon site web naturaliste ? vue-nature.fr

samedi 4 septembre 2010

L'étang du Mouchet

Il y a une semaine, je me suis rendue dans un nouvel endroit situé dans la Drôme des collines : l'étang du Mouchet.
Les beaux jours (printemps-été) auront passé très vite...je n'aurai pas eu beaucoup de temps pour faire vivre mon blog et mon site. Il faut dire que les sorties photos n'ont pas été très nombreuses et il n'est pas toujours évident de savoir où aller.
J'ai donc décider de partir découvrir ce nouvel endroit (trouvé par hasard sur une carte IGN...la meilleure amie du naturaliste ^^).
Je n'ai pas pu aller sur les berges de cet étang car la végétation interdisait tout passage. Toutefois, quelques libellules étaient au rendez-vous. Il faut bien garder à l'esprit que nous sommes en fin de saison, la diversité ne peut être que limitée.Commençons par un Sympétrum strié (Sympetrum striolatum) mâle :
Certainement le sympétrum le plus commun de France. Les dominants défendent un territoire et entrent en compétition pour les meilleurs perchoirs.
Cette espèce aura été très présente cette année, du moins en Drôme ! J'ai ainsi pu observer dans un champs de luzerne tout proche, cet immature.
Il est en fait difficile de savoir à quelle espèce il appartient vraiment car ses couleurs sont loin d'être définitives. Toutefois, les Sympétrums striés étant nombreux à cet étang, je suppose que l'immature est l'un d'eux !
La population des Sympetrum striolatum se commencera à décliner qu'à partir d'octobre, cette observation n'est donc pas particulièrement tardive. Nous pourrons encore observer ce sympétrum jusqu'à novembre voire décembre sur le bassin méditerranéen !
(sur un pissenlit, on se rend mieux compte de la taille de cet immature !)
Les Lestes verts (chalcolestes viridis) étaient également présent en petit nombre. Très sensible à la prédation des poissons, il ne faut pas le chercher dans les étangs de pêche !
Voilà pour les quelques libellules. Ma sortie aura également été l'occasion pour moi d'observer un Petit-nacré, Issoria lathonia (assez abimé, d'ailleurs). Relativement répandue et abondant, je ne l'avais pourtant jamais observé auparavant.
Et ma deuxième observation de lépidoptère fût une Petite violette (Clossiana dia). Localisée mais abondante, elle se raréfie toutefois dans le tiers nord-ouest du pays.
Une Mante religieuse (Mantis religiosa) aura également croisée mon chemin. Cet individus ne tenait pas en place sur sa tige ! J'ai été impressionnée par la vitesse à laquelle se déplacent ces insectes d'herbes en herbes.
Elle n'a pas hésité à voler vers un autre buisson pour fuir mon objectif macro...hum la notoriété ne l'intéressait peut-être pas ?!
(une mâchoire impressionnante n'est-ce pas ?)
Et pour finir le résumé photographique de ma sortie, voici le clou du spectacle !
3 jeunes Grenouille agiles sautaient dans les herbes aux abords de l'étang. Hélas, je n'aurai eu le temps de prendre qu'une seule photo.
Rana dalmanita est protégée en France. D'après le Livre rouge des vertébrés de France, elle est "à surveiller". Une belle observation donc, et c'était en plus une première pour moi !
Voilà pour l'Étang du mouchet. Un lieu intéressant, il faudra revenir prospecter dans le coin au printemps prochain !

Un coup d'œil sur mon site web naturaliste ? vue-nature.fr

lundi 30 août 2010

Les hétéroptères

Après cette initiation (assez réussie si j'en crois vos commentaires) au monde des orthoptères, je vous propose un voyage dans un autre monde, celui des hétéroptères.

Les hétéroptères sont plus communément appelés "punaises". Bien que leur réputation soit des plus mauvaise, cet insecte est tout de même très beau. Pour preuve, voici la Punaise arlequin (Graphosoma lineatum) :
Ci-dessous un accouplement. Cette punaise vit principalement sur les fleurs ombellifères. Pour ces photos par exemple, je suis allée dans mon jardin où je laisse des carottes monter en fleur. A essayer si vous aimez les insectes !
Continuons dans le monde des hétéroptères avec Coreus marginatus. Ce bel insecte est relativement grand, 14 mm ! Grâce à son rostre, il aspire les substances nutritives que contiennent les végétaux. De plus, Coreus hiberne sous forme d'imago, c'est à dire sous sa forme adulte.
Je vous présente maintenant la plus commune de toutes, la Punaise verte. Le mimétisme est parfait sur cette feuille !
La Punaise verte est connue pour son odeur désagréable mais il faut savoir que la plupart des espèces de sa famille sont équipées de cette arme contre les prédateurs.

Et voici ma punaise préférée. Je la trouve particulièrement esthétique, il s'agit de Dolycoris baccarum. Pas évidente à identifier, cette espèce ressemble à beaucoup d'autres...mais les antennes blanches et noires sont un critère fiable.
Dolycoris fait partit de la famille des Pentatomidés. Les punaises regroupées dans celle-ci sont reconnues pour avoir une arme odorante particulièrement efficace...pouvant même nous donner des maux de tête !
Nous avons tendance à l'oublier mais les hétéroptères que l'on appelle communément "gendarmes" sont également une espèce de punaise ! Leur nom latin est Pyrrhocoris apterus, très répandus, les imagos passent l'hiver en groupe pour apparaître tôt au printemps.
Pour finir cette initiation dans le monde méconnue des punaises, voici deux photos d'immatures. Comme pour les orthoptères (criquets, sauterelles et grillons), les jeunes sont très difficiles à identifier en raison de leur apparence si différente de celle des adultes.
Voici deux exemples :
Ces jeunes appartiennent à l'espèce Punaise arlequin (merci Lucie !). Ils sont à des stades différents d'évolution...vous pouvez constater qu'ils ne ressemblent pas encore à l'adulte en début de post !!
Un coup d'œil sur mon site web naturaliste ? vue-nature.fr

jeudi 26 août 2010

Les orthoptères ?

Avis aux amateurs d'insectes et entomo confirmés, ce post est pour vous !
Depuis quelques jours, je me suis mise à l'observation et donc l'identification des orthoptères. Mais qu'est ce qu'un orthoptère ?

Il s'agit de l'ordre d'insecte constitué des sauterelles, criquets et grillons. Ces espèces sont caractérisées par leur métamorphose incomplète. En effet, l'œuf livre une réplique immature et miniature du futur adulte. Après plusieurs mues, le juvénile arrive à l'état imaginal (adulte).
Leur métamorphose se distingue de celle des Insectes à métamorphose complète (les papillons par exemple) par l'absence de stade larvaire.
(jeune sauterelle non identifiable car encore immature)

Le corps des orthoptères comprend 3 parties : la tête, le thorax et l'abdomen. Les pièces buccales de ces insectes sont primitives et leur yeux constitués de multiples "micros yeux" formant chacun une image élémentaire. De plus, leur front porte 3 yeux simples dont la fonction est encore mal connue. Ils serviraient entre autre à voir la nuit.
(voici Chorthippus scalaris, également appelé Criquet jacasseur. Merci à Lucie !)

La répartition des orthoptères est très variées selon les espèces, beaucoup sont dites euryèces, c'est à dire qu'elles s'accommodent de toutes sortes de conditions, colonisant ainsi une multitude de milieu. C'est le cas par exemple de la Grande sauterelle verte (tettigonia viridissima) :
Au contraire, certaines espèces sont dites sténoèces, c'est à dire qu'elles ne vivent que dans certains milieux très spécifiques, parfaitement adaptées à leur préférences écologiques. Le Tétrix grisâtre (Tetrix tuerki) et l'Oedipode des torrents (Bryodema tuberculata) font partis de ces espèces.
La plupart des orthoptères aiment la chaleur et sont donc inféodés aux biotopes chauds, comme l'Oedipode rouge (Oedipoda germanica) :
Mais certains apprécient la chaleur et sont inféodés au milieu montagnard, comme le Criquet marcheur (Podisma pedestris) :
Et d'autres encore aiment particulièrement les milieux humides, c'est le cas des conocéphales par exemple :
Voilà pour ce tour d'horizon dans le monde des orthoptères. J'espère que ce post aura plu car je ne compte pas m'arrêter là !
A bientôt
Quelques questions...
Pour répondre à Chris, qui voulait en savoir plus sur mon étude des Chevêchettes :

J'ai pu suivre la famille durant 2 mois mais au moment de la dispersion des jeunes (le cœur de mon étude) plusieurs problèmes sont survenus. Tout d'abord un des deux jeunes venait de perdre son émetteur, ensuite celui de la femelle et du second petit était en fin de vie...n'émettant plus que par intermittence. Et puis il y a ce fichu micro-relief, très marqué sur les Hauts-Plateaux du Vercors, qui empêche les ondes de revenir à mon récepteur même si je suis à 10m de l'oiseau !
Quoi qu'il en soit, le suivi aura été très intéressant et le contact avec ces oiseaux merveilleux. Mais il ne faut pas oublier que la dispersion des jeunes est un sujet extrêmement méconnu, et je suis la première personne en France à étudier cela. Il était donc tout à fait prévisible qu'il y est des problèmes la première année.
Quoi qu'il en soit, il en ressort tout de même que la télémétrie n'est pas une méthode vraiment adaptée à un suivi de dispersion mais plutôt à une étude de domaine vitale...là au moins on sait plus ou moins où trouver l'oiseau !
Heureusement, ce projet est reconduit l'année prochaine !

Pour répondre à Cephalantera qui me demandait des précisions sur cette création de "pont aérien" pour le Gypaète barbu :

Une population de gypaètes existe dans les Alpes et une autre dans les Pyrénées. Seul problème, comment faire se rencontrer les deux colonies ? Et cela est très important pour le brassage génétique, car si celui-ci n'est pas assez important, c'est la fin assurée de l'espèce en France.
Pour faire passer des gypa savoyard du côté de Toulouse, il faut les "attirer" dans cette direction. Et pour se faire, des réintroductions de ce grand vautour sont organisées sur des points stratégiques : le Vercors et les Grands Causses (des milieux répondant à toutes les exigences du gypa.).
Ainsi, il sera possible pour ce grand rapace de rallier les Alpes aux Pyrénées en passant par la Drôme et l'Aveyron : d'où l'expression de "pont aérien".
Espérons que ce programme marche !

Un coup d'œil sur mon site web naturaliste ? vue-nature.fr

mardi 24 août 2010

Réintroduction dans le Vercors

Bonjour à tous !
Avant d'entrer dans le vif du sujet, une petite explication s'impose. Je n'ai pas pu publier de nouveaux post avant aujourd'hui pour plusieurs raisons :
- internet ne marche plus chez moi (encore.....)- je n'avais plus de photos à publier (et oui le manque de temps pour les sorties...)
- et enfin car je suis en pleine bibliographie pour mon rapport sur la Chevêchette (Passerinum glaucidium).
D'ailleurs en parlant de Chevêchettes....mon suivi est terminé depuis la semaine dernière. Les émetteurs permettant de suivre les mouvements du jeune (car le deuxième avait déjà perdu son équipement il y a 3 semaines environs) et de la femelle sont en fin de vie. Ils n'émettent qu'à faible fréquence et plus que par intermittence....le suivi n'est donc plus possible. Heureusement, la LPO, l'ONF et la réserve remettent ça l'année prochaine et je serai de la partie !
Maintenant, place au sujet principal de ce post.

Vous en avez peut-être entendu parler, en juin dernier, une réintroduction avait lieu dans le Parc régional du Vercors. Et pas n'importe quelle espèce en profitait, il s'agissait du mythique Gypaète barbu (Gypaetus barbatus) !
3 jeunes âgés de 3 mois furent déposés dans une aire ar
tificielle et nourrit (sans aucun contact avec l'homme) pendant 1 mois.
J'ai pu prendre ces photos durant le week-end avec un garde du parc. Le site de lâché se situe dans le cirque d'Archiane dans le sud du Vercors (en Drôme). Grâce à cette réintroduction, le Diois (nom du massif) devient l'un des rares lieu européen où il est possible d'observer les 4 espèces de vautour : le moine, le fauve, le percnoptère et le gypaète.
(voici un Vautour fauve en vol)
Les gypaètes ont maintenant environs 2 mois et se sont déjà envolés depuis un petit moment. Mais malgré tout, ils reviennent très régulièrement sur le site de lâché pour se reposer.
Le Gypaète barbu est un rapace philopatrique, c'est à dire qu'il est très fidèle à son lieu de naissance ou de lâcher...espérons ainsi qu'une petit population se crée sur le Vercors...
Seul les Pyrénées accueillent une population stable, avec 130 couples en 2009 alors que dans les Alpes le nombre de reproducteurs est encore très faible et l'espèce toujours menacée d'extinction.Un pont aérien est en création entre les Alpes et les Pyrénées afin de favoriser les brassages génétiques. Pour rallier ces deux lieux, des lâchers sont programmées dans le Vercors et les Grands Causses
Les réintroductions devraient se poursuivre jusqu'en 2015 dans le Diois...Espérons que ce programme portera ces fruits !
Un coup d'œil sur mon site web naturaliste ? vue-nature.fr

dimanche 8 août 2010

Les Hauts Plateaux du Vercors (suite)

Bonjour ami(e)s lecteurs !
Ce post arrive un peu plus tard que prévu, et pour cause ! Je passe de plus en plus de temps dans le Vercors car j'ai perdu la trace de la femelle et du jeune Chevêchette que je suivais...
Ce week-end, je passerai voir vos blogs respectifs, c'est promis !

Pour commencer, un peu de végétal avec une orchidée que je n'avais encore jamais observé. Il s'agit de l'Epipactis pourpre noirâtre. Haute de 20 à 60 cm, son odeur vanillée est très agréable.
Sa floraison s'étend de mai à juillet dans des biotopes très variés (pleine lumière à mi-ombre, du niveau de la mer à 2000m...). En France, il s'agit d'une espèce protégée en Basse-Normandie, dans le Centre, la Haute-Normandie, en Poitou Charente et dans les Pays de la Loire.
Les variations de couleur des fleurs sont assez rares.
Voici un Lys très présent mais hélas en fin de floraison. J'aurai voulu le photographier avant mais je n'avais jamais le bon objectif ! Je vous présente donc le Lys martagon.
Les papillons sont également nombreux sur les Hauts-Plateaux avec notamment le superbe Paon du jour. Je n'avais encore jamais pu l'observer en plaine, et c'est avec plaisir que j'ai pu le trouver à 1500 m d'altitude.
Ce papillon est très répandu partout en France et sa chenille est particulièrement facile à trouver : elle affectionne les orties sur lesquels sa couleur noire ressort bien !

Mais place maintenant à la star des papillon. Ce que le Gypaète barbu est au rapace, et le Sabot de Vénus aux orchidées....je vous présente l'Apollon ! En France, il n'est présent que dans les Alpes et les Pyrénées, de mai à août en une seule génération.
On trouve ce grand papillon (dont les ailes ont une longueur de 35 à 42 mm) dans les prés humides, et les bords de torrent, des étages subalpins/alpins. Il est surtout présent entre 1800 et 2200 m d'altitude.
L'un des prédateurs les plus fréquent de ces beaux papillon est sans doute l'araignée. Voici la belle vorace en photo...Il s'agit de l'Epeire des bois (merci Chantal74 !)
(pas de meilleures photos...désolée !)
Et voici une photo de son bel abdomen. Ses motifs sont vraiment superbes.
Le Circaète Jean-le-Blanc est très présent sur la réserve. Planant haut dans les airs, puis se posant à la cime d'un épicéa pour repartir au raz du sol.
Voici une petite séquence reconstituée sur ce superbe rapace.
Il arrive :
Se pose :
Puis repart :
Pour terminer, voici le milieu dans lequel évolue le Circaète, du moins pour la zone des Hauts Plateaux.
(cliquez pour agrandir ce panorama)
Et je vous présente le Grand Veymont. Culminant à plus de 2 000m je ne suis encore montée au sommet....mais c'est à venir !

Un coup d'œil sur mon site web naturaliste ? vue-nature.fr