samedi 4 septembre 2010

L'étang du Mouchet

Il y a une semaine, je me suis rendue dans un nouvel endroit situé dans la Drôme des collines : l'étang du Mouchet.
Les beaux jours (printemps-été) auront passé très vite...je n'aurai pas eu beaucoup de temps pour faire vivre mon blog et mon site. Il faut dire que les sorties photos n'ont pas été très nombreuses et il n'est pas toujours évident de savoir où aller.
J'ai donc décider de partir découvrir ce nouvel endroit (trouvé par hasard sur une carte IGN...la meilleure amie du naturaliste ^^).
Je n'ai pas pu aller sur les berges de cet étang car la végétation interdisait tout passage. Toutefois, quelques libellules étaient au rendez-vous. Il faut bien garder à l'esprit que nous sommes en fin de saison, la diversité ne peut être que limitée.Commençons par un Sympétrum strié (Sympetrum striolatum) mâle :
Certainement le sympétrum le plus commun de France. Les dominants défendent un territoire et entrent en compétition pour les meilleurs perchoirs.
Cette espèce aura été très présente cette année, du moins en Drôme ! J'ai ainsi pu observer dans un champs de luzerne tout proche, cet immature.
Il est en fait difficile de savoir à quelle espèce il appartient vraiment car ses couleurs sont loin d'être définitives. Toutefois, les Sympétrums striés étant nombreux à cet étang, je suppose que l'immature est l'un d'eux !
La population des Sympetrum striolatum se commencera à décliner qu'à partir d'octobre, cette observation n'est donc pas particulièrement tardive. Nous pourrons encore observer ce sympétrum jusqu'à novembre voire décembre sur le bassin méditerranéen !
(sur un pissenlit, on se rend mieux compte de la taille de cet immature !)
Les Lestes verts (chalcolestes viridis) étaient également présent en petit nombre. Très sensible à la prédation des poissons, il ne faut pas le chercher dans les étangs de pêche !
Voilà pour les quelques libellules. Ma sortie aura également été l'occasion pour moi d'observer un Petit-nacré, Issoria lathonia (assez abimé, d'ailleurs). Relativement répandue et abondant, je ne l'avais pourtant jamais observé auparavant.
Et ma deuxième observation de lépidoptère fût une Petite violette (Clossiana dia). Localisée mais abondante, elle se raréfie toutefois dans le tiers nord-ouest du pays.
Une Mante religieuse (Mantis religiosa) aura également croisée mon chemin. Cet individus ne tenait pas en place sur sa tige ! J'ai été impressionnée par la vitesse à laquelle se déplacent ces insectes d'herbes en herbes.
Elle n'a pas hésité à voler vers un autre buisson pour fuir mon objectif macro...hum la notoriété ne l'intéressait peut-être pas ?!
(une mâchoire impressionnante n'est-ce pas ?)
Et pour finir le résumé photographique de ma sortie, voici le clou du spectacle !
3 jeunes Grenouille agiles sautaient dans les herbes aux abords de l'étang. Hélas, je n'aurai eu le temps de prendre qu'une seule photo.
Rana dalmanita est protégée en France. D'après le Livre rouge des vertébrés de France, elle est "à surveiller". Une belle observation donc, et c'était en plus une première pour moi !
Voilà pour l'Étang du mouchet. Un lieu intéressant, il faudra revenir prospecter dans le coin au printemps prochain !

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lundi 30 août 2010

Les hétéroptères

Après cette initiation (assez réussie si j'en crois vos commentaires) au monde des orthoptères, je vous propose un voyage dans un autre monde, celui des hétéroptères.

Les hétéroptères sont plus communément appelés "punaises". Bien que leur réputation soit des plus mauvaise, cet insecte est tout de même très beau. Pour preuve, voici la Punaise arlequin (Graphosoma lineatum) :
Ci-dessous un accouplement. Cette punaise vit principalement sur les fleurs ombellifères. Pour ces photos par exemple, je suis allée dans mon jardin où je laisse des carottes monter en fleur. A essayer si vous aimez les insectes !
Continuons dans le monde des hétéroptères avec Coreus marginatus. Ce bel insecte est relativement grand, 14 mm ! Grâce à son rostre, il aspire les substances nutritives que contiennent les végétaux. De plus, Coreus hiberne sous forme d'imago, c'est à dire sous sa forme adulte.
Je vous présente maintenant la plus commune de toutes, la Punaise verte. Le mimétisme est parfait sur cette feuille !
La Punaise verte est connue pour son odeur désagréable mais il faut savoir que la plupart des espèces de sa famille sont équipées de cette arme contre les prédateurs.

Et voici ma punaise préférée. Je la trouve particulièrement esthétique, il s'agit de Dolycoris baccarum. Pas évidente à identifier, cette espèce ressemble à beaucoup d'autres...mais les antennes blanches et noires sont un critère fiable.
Dolycoris fait partit de la famille des Pentatomidés. Les punaises regroupées dans celle-ci sont reconnues pour avoir une arme odorante particulièrement efficace...pouvant même nous donner des maux de tête !
Nous avons tendance à l'oublier mais les hétéroptères que l'on appelle communément "gendarmes" sont également une espèce de punaise ! Leur nom latin est Pyrrhocoris apterus, très répandus, les imagos passent l'hiver en groupe pour apparaître tôt au printemps.
Pour finir cette initiation dans le monde méconnue des punaises, voici deux photos d'immatures. Comme pour les orthoptères (criquets, sauterelles et grillons), les jeunes sont très difficiles à identifier en raison de leur apparence si différente de celle des adultes.
Voici deux exemples :
Ces jeunes appartiennent à l'espèce Punaise arlequin (merci Lucie !). Ils sont à des stades différents d'évolution...vous pouvez constater qu'ils ne ressemblent pas encore à l'adulte en début de post !!
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